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Libération

La maternité de Nantes a-t-elle été évacuée à cause de gaz lacrymos ?

publié le 20 décembre 2019 à 20h11

Mardi 17 décembre, jour de mobilisation à Nantes, des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont lieu aux abords du CHU. Rapidement, des tweets évoquent une «maternité évacuée» à cause des gaz lacrymogènes. Sur place, un manifestant confirme un face-à-face tendu : «Les gendarmes ont utilisé leurs gazeuses pour disperser le rassemblement. C'était vraiment massif comme gazage. En reculant, on a longé la maternité.» La préfecture, de son côté, assure que «les forces de l'ordre n'ont pas tiré de grenades lacrymogènes dans la direction de l'hôpital». Surtout, elle dit n'avoir reçu aucune alerte concernant une évacuation de la maternité. Le CHU, lui aussi, relativise la situation : «Il n'y a eu aucune évacuation au sens d'une sortie de l'établissement», affirme-t-on à CheckNews. Mais l'hôpital de reconnaître que «quelques parturientes ont été incommodées par les odeurs au passage de la manifestation. Elles sont allées dans les espaces communs et sont retournées dans leurs chambres ensuite.» Ce que nous confirme également une aide-soignante. Contrairement à ce qui a pu être sous-entendu, les patientes n'ont donc pas été évacuées du bâtiment. Mais plusieurs d'entre elles ont été franchement gênées par les gaz. Comme ces parents d'un bébé prématuré, en service des soins intensifs, qui racontent à CheckNews : «Les infirmières ont dû fermer les volets de la chambre mais malgré cela le gaz arrivait à entrer. Tout a été déplacé dans la chambre pour éviter que la petite ait à respirer cela.»