Terminé, le temps de l'opposition à pas de loup. Le PS ne se cache plus pour afficher ses différends avec le gouvernement. Le projet de réforme des retraites le prouve une nouvelle fois. Les socialistes défilent dans la rue au milieu des autres familles de gauche. Quelques jours avant Noël, alors que la situation est toujours bloquée, le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, appelle le gouvernement à retirer son texte et à «tout reprendre» à partir de données fiables.
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Quel est votre regard sur les négociations entre le gouvernement et les syndicats ?
Désabusé. Le gouvernement a passé deux années à faire semblant. Il mime le dialogue social. Le résultat, c’est l’unanimité des syndicats contre sa réforme et le soutien du seul Medef. Aujourd’hui, le gouvernement semble plus préoccupé par l’idée de diviser le front syndical qu’à répondre aux vraies divergences qui s’expriment. Reculer uniformément l’âge de départ, c’est condamner une majorité de nos seniors à vivre du chômage ou de revenus de solidarité en attendant de pouvoir liquider leurs droits sans décote.
Vous êtes pour une trêve durant les fêtes de fin d’année ?
Je suis pour que le gouvernement crée les conditions d’une trêve. Les fêtes de fin d’année, c’est l’occasion pour les familles de se retrouver. Il n’est pas très responsable de continuer à tendre le climat social pour un projet dont le gouvernement ne sait même pas anticiper les conséquences. Re