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Libération
Interview

«Les cardons, c’est un plat qui se mérite»

Grégory Doucet conduit la liste Europe Ecologie-les Verts pour les élections municipales à Lyon.
La tête de liste EE-LV à Lyon Grégory Doucet, en novembre. (Photo Romain Lafabrègue. AFP)
publié le 25 décembre 2019 à 19h46
(mis à jour le 27 décembre 2019 à 11h20)

Bonjour. Qui êtes-vous ? Quels sont vos réseaux ?

Grégory Doucet, 46 ans, père de trois enfants, engagé dans l’humanitaire depuis 2002. Je travaille pour Handicap international depuis 2009. Et je suis vice-président d’une petite ONG, Planète enfants & développement, très impliquée dans la petite enfance et notamment l’implantation de crèches et d’écoles maternelles au Népal, au Burkina Faso…

C’est parce que vous êtes humanitaire que vous avez décidé de vous engager chez EE-LV ?

Le lien n’est pas immédiat. Mais dans l’écologie politique, il y a les mêmes valeurs que dans l’humanitaire : solidarité, justice sociale… C’est l’idéologie la plus englobante : elle traite à la fois de l’environnement, du collectif et de l’individu.

Vous êtes candidat à la mairie de Lyon. Vous pensez sérieusement que quelqu’un avec un maillot vert peut gagner dans la capitale des Gaules ?

J'ai deux fils qui jouent au hand avec un maillot vert, donc j'ai l'habitude de crier : «Allez les verts !» Je ne pense pas que ce soit rédhibitoire.

Saucisson brioché, quenelles, tarte aux pralines… On mange bien à Lyon. Si vous étiez un plat, vous seriez quoi ?

Avant de venir m’installer à Lyon en 2009, je ne connaissais pas les cardons. Ma première fois, c’était dans mon Amap, j’ai regardé cette plante avec circonspection. Mais oui, j’aime ça ! Ça a un goût subtil, c’est un plat qui se mérite.

Quand vous étiez petit, vous rêviez de devenir qui ?

Au CP, à la récréation, on jouait à la cavalerie et, en général, j’étais le capitaine qui emmenait les autres à la charge. J’ai eu d’autres envies, comme d’être jardinier. J’ai réalisé ce rêve en travaillant l’été, à 17 ans, au service Espace verts des Ulis, dans l’Essonne.

Maire, c’est l’anagramme d’aimer, rappelait le poète Benjamin Griveaux. Quelque chose à ajouter ?

Je suis ravi qu’en politique certains gardent le sens de la poésie. S’il entend par là que pour être maire, il faut aimer les gens, c’est une formule qui n’est pas malheureuse. Mais ça sonne comme du marketing quand même…

Les chutes Victoria sont à sec à cause d’une immense sécheresse en Afrique australe. Vous êtes optimiste quant à l’avenir de l’humanité ?

Ce n’est pas la question. Ceux qui ont pris leur courage à deux mains et se sont engagés dans la Résistance n’ont pas cherché à savoir s’ils étaient optimistes ou pessimistes. De l’action viendra le salut. Je suis dans cet état d’esprit. On ne peut pas se résigner.