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Libération

5 janvier : Rodrigues et Dettinger, l’ire jaune

Jérôme Rodrigues, à Paris le 1er février. (Photo Martin Colombet)
publié le 27 décembre 2019 à 17h06

Ce sont deux hommes devenus symboles des gilets jaunes. D’un côté, Jérôme Rodrigues, quadragénaire barbu éborgné sur la place de la Bastille, à Paris, le 26 janvier. Il filmait avec son téléphone portable en direct sur Facebook quand une balle de LBD ou un éclat de grenade - l’enquête IGPN en cours le dira - lui a fait perdre l’œil droit. De l’autre, Christophe Dettinger, ancien boxeur qui avait frappé deux gendarmes le 5 janvier, à Paris également, lors de l’acte VIII. Depuis le drame, Rodrigues a assis son rôle de porte-voix des gilets jaunes, en manifestation, sur les réseaux sociaux ou les plateaux télé. Dettinger, lui, s’est fait plus discret : il a écopé en février de 12 mois de prison ferme (et 18 avec sursis), mais ne passe que ses nuits derrière les barreaux. A l’ombre ou sous le feu des projecteurs, les parcours des deux gilets jaunes témoignent de la détermination, qui verse parfois dans la violence, des manifestants. Et de la réponse brutale qui leur est faite, par la main de la police ou de la justice.