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Antilles

Saint-Barth : la sépulture de Johnny au cœur d'un panier de crabes

Laeticia Hallyday reproche à Laura Smet de s'opposer au transfert du cercueil du chanteur dans sa sépulture définitive. La fille de l'idole dément.
La tombe de Johnny Hallyday au cimetière de Saint-Barthélemy, le 1er décembre 2018. (Photo Valentine Autruffe. AFP)
publié le 27 décembre 2019 à 12h19

C'est moche une famille qui se déchire. Après l'héritage de Johnny Hallyday, c'est au sujet de son cercueil que s'opposent sa veuve Læticia et sa fille Laura. En cause le transfert dudit cercueil à un mètre de l'endroit où il se trouve. Explications.

Le chanteur, décédé le 5 décembre 2017, «avait demandé à reposer au cimetière marin de Lorient à Saint-Barthélemy, dans un caveau à construire», écrit l'avocat de Læticia Hallyday dans une lettre adressée jeudi au président de la collectivité Bruno Magras.

«Le danger des gros crabes»

Mais depuis son inhumation le 11 décembre 2017 sur la petite île antillaise, le rockeur repose dans un cercueil qui «a été de manière provisoire enseveli directement dans le sable, dans l'attente de son déplacement», poursuit Me Gilles Gauer dans ce courrier dont l'AFP a eu copie.

Il réclame que le transfert du cercueil dans le caveau que Læticia Hallyday a fait construire à moins d'un mètre ait lieu rapidement au nom du «respect de la volonté de Johnny», mais aussi de «l'impératif de la protection de la dignité de sa sépulture et de son corps».

«Le sable de mer, très agressif et très corrosif […] pourrait altérer de façon significative le bois du cercueil, ce à quoi nous pouvons ajouter le danger des gros crabes de terre très nombreux dans le cimetière de Lorient», assure l'avocat, citant le fossoyeur en chef des cimetières de Saint-Barthélemy. Celui-ci a écrit le 18 décembre à la veuve pour l'avertir des «risques de laisser [le cercueil] plus longtemps à même le sable.»

Selon Me Gauer, c'est la fille du chanteur, Laura Smet, qui s'oppose au déplacement du cercueil.

Laura Smet «jamais consultée»

Jeudi soir, Laura Smet a réagi sur le réseau social Instagram en se disant «choquée» par les affirmations de l'avocat. «Je n'ai malheureusement jamais été consultée sur la question de [la] sépulture, Læticia ayant fait seule le choix de la sépulture actuelle dont elle connaissait parfaitement les conditions», écrit l'actrice.

«J'ai découvert dans la presse l'été dernier le projet de transfert. J'ai immédiatement donné mon accord sur le principe de l'exhumation si tous les héritiers définissent ensemble les détails», poursuit-elle.

«A ce jour, à part de vagues informations, aucun détail précis ne m'a été donné sur cette exhumation», ajoute Laura Smet, selon laquelle «imaginer son père exhumé dans l'improvisation serait un nouvel affront à sa mémoire».

Une bataille de plus

Pour sa part, l'avocat de la veuve assure que celle-ci a partagé «toutes les informations dont elle avait connaissance» et «a immédiatement reçu l'approbation» de David Hallyday, le fils aîné du chanteur.

Les relations de Læticia Hallyday avec David Hallyday et Laura Smet sont tendues depuis le décès de l'icône, et une bataille juridique oppose ces deux camps au sujet de l'héritage. En mai, le tribunal de grande instance de Nanterre avait confirmé que le droit français s'appliquait bel et bien au chanteur. En conséquence de quoi l'ex-idole des jeunes ne saurait déshériter ses quatre enfants (ses aînés, David et Laura, mais aussi ses filles adoptives, Jade et Joy) au profit exclusif de sa veuve, Læticia.