La montée en puissance a été progressive. Quelques questions par-ci par-là lorsque Jean-Paul Delevoye, alors haut-commissaire à la réforme des retraites, publie son rapport cet été. Puis à l'automne, quand il entre au gouvernement, et que les premières pistes commencent à être évoquées. Avant le coup de feu au début de l'hiver, au moment des premières annonces et de la mobilisation sociale. Il ne faut alors pas moins de deux journalistes mobilisés à plein temps pour décrypter les différentes mesures avancées par le gouvernement. L'exercice est périlleux, alors que les concertations sont toujours en cours, et le projet de loi pas encore publié. Plusieurs mesures, donc, ne sont pas encore tranchées. Inquiets, les lecteurs nous interrogent sur l'impact potentiel de la réforme (ou du moins de ce qu'on en sait) sur leurs retraites, ou sur les affirmations des politiques sur ces mesures. Ce n'est donc pas une question qui a été la plus posée sur CheckNews, mais des dizaines d'interrogations sur ce thème : 150 rien qu'en décembre.
Il a d’abord fallu démonter les intox circulant autour des avantages à la RATP. Non, les conducteurs de RER ne roulent pas que deux heures cinquante par jour, la retraite des agents n’est pas de 3 700 euros brut mais plutôt, en moyenne, de 2 850 pour les nouveaux retraités en 2017. D’ailleurs, s’ils peuvent partir théoriquement à la retraite à 52 ans, ils le font, dans les faits, en moyenne trois ans plus tard. Puis est arrivé le dur de la réforme