Cela fait maintenant plus de deux ans que CheckNews répond aux lecteurs de Libération. Avec quelque 26 000 questions reçues (sur la plateforme dédiée, mais aussi sur Twitter, Facebook, par mail et désormais via WhatsApp), et plus de 4 300 réponses publiées, le service s'est indéniablement installé dans le paysage. Devenus arbitres de l'arène médiatique, avec d'autres services de fact-checking de médias concurrents, nous sommes désormais sollicités, systématiquement, sur les grandes (et parfois moins grandes) controverses de l'actualité.
Ce rôle nous honore autant qu'il nous oblige. Encore moins à CheckNews qu'à un autre service il ne sera pardonné une erreur. Une exigence d'exactitude qu'il nous faut aussi conjuguer avec le rythme souvent frénétique de l'actualité. Un bon article l'est souvent moins une fois la bataille passée. Précision et rapidité sont donc les deux bouts de cette fragile chaîne que nous tentons de tenir. Résultat, pour les lecteurs qui s'impatientent parfois de ne pas voir leur question prise en compte : quand la réponse n'est pas sûre, quand nos interlocuteurs ne sont pas clairs, quand les faits ne sont pas limpidement établis, quand le sujet a mis (vraiment) trop de temps à prendre forme, le «papier» ne se fera pas. A la différence de tout autre service au sein d'un quotidien, dont le «papier d'actu», commandé le matin pour le soir, devra être livré en temps et en heure, quel que soit le résultat de la pêche aux infos réalisée