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Retraites

Les corps de métier qui ont marqué des points grâce à la grève

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Depuis le début de la contestation, le gouvernement a reculé face à plusieurs professions. Revue des évolutions.
Manifestation boulevard Magenta à Paris le 5 décembre. (Lucile BOIRON/Photo Lucile Boiron pour Libération)
publié le 3 janvier 2020 à 20h31
(mis à jour le 3 janvier 2020 à 20h48)

Outre les fonctions régaliennes, nombreuses sont les professions qui, au fur et à mesure des négociations avec le gouvernement, voient leurs «spécificités» reconnues. Transitions multiples vers le régime universel, maintien de caisses autonomes ou d'âges de départ anticipés, taux de cotisation différenciés ou (sur) prise en compte des dernières années de carrière dans le calcul de la pension… Tour d'horizon des secteurs auxquels le gouvernement promet déjà des règles particulières.

Libéraux: maintien des réserves et baisse de cotisations

Edouard Philippe l'a promis en décembre : il n'y aura «pas de hold-up, pas de siphonnage» des réserves constituées par les caisses autonomes. Ces cagnottes «auront vocation, notamment, à accompagner la transition vers le système universel au bénéfice des auxiliaires médicaux, avocats et médecins concernés», avait assuré le Premier ministre devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Et si ces professions, rassemblées dans le collectif SOS Retraites, sont toujours mobilisées pour ne pas être concernées par le futur régime universel, elles ont déjà obtenu plusieurs choses. D'abord, si leur taux de cotisation va être aligné sur celui des autres actifs (28,12 %, le double de l'actuel), ce sera seulement pour les revenus situés en dessous du plafond de la Sécurité sociale (moins de 40 000 euros). Au-delà, ces libéraux ne cotiseront plus que 12,94 %.

Par ailleurs, cette «convergence» des taux de cotisation devrait prendre - au moins - quinze ans. Le