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Libération
Chronique «Le fil vert»

«Tiny houses» : des maisons sveltes pour se loger plus écolo

Les villas, c'est démodé. Avec les «tiny houses», l’environnement et les finances se portent mieux.
Une «Tiny House» en construction le 15 mars 2016 à Poilley dans le Nord. (Photo DAMIEN MEYER. AFP)
publié le 4 janvier 2020 à 10h21

Retrouvez tous les samedis dans la chronique «Terre d’actions» des initiatives pratiques et écolos en France et dans le monde.

Une bonne résolution pour 2020 : aller vers plus de sobriété. A quoi bon habiter un 200 m2 énergivore, encombré par des bibelots et se coltiner des heures de ménage ? Avec «les tiny house», l'habitat revient à l'essentiel : un petit intérieur futé, à l'espace optimisé et adapté à chacun. Et avec une option nomade à roues pour faire du monde son jardin. Un cocon en bois de 10 à 40 m2, dont le toit peut être recouvert de panneaux solaires, voire totalement autonome grâce à l'installation de «low techs», des technologies plus simples qui demandent peu ou pas d'électricité.

Au départ, ces petits habitats étaient surtout un moyen d'économiser de l'argent. Popularisées aux Etats-Unis après la crise de financière de 2008 par les ménages pauvres, les micromaisons sont de plus en plus plébiscitées pour leur faible empreinte carbone. En France, les constructeurs fleurissent : l'Artiny en Essonne, la Tiny House en Normandie, Tiny House Concept dans le Puy-de-Dôme, Baluchon en Loire-Atlantique…

Villages

Il y a cependant une chose embêtante. Si l'on n'a pas son terrain à soi, il faut se déplacer tous les trois mois. C'est pourquoi la ville de Rezé, Loire-Atlantique, a décidé de mettre 6 000 m2 de terrain à disposition. Trois à six tiny houses sont attendues d'ici à la fin de l'année. Leurs propriétaires devront payer de 240 à 300 euros par mois pour pouvoir rester sur place.

Un village étudiant de tiny houses est même en train de s'installer à Saint-Brieuc. Cinq maisons de 14 m2 avec mezzanine forment depuis la rentrée un «Ty Village» à quelques kilomètres du campus d'Armor. Le terrain appartient au père, agent immobilier, d'une jeune ingénieure à l'origine du projet. Les étudiants doivent s'acquitter de 460 euros de loyer sur une période de dix mois. A terme, 21 tiny houses devraient pousser, ainsi qu'un jardin partagé et un verger.