Un homme radicalisé qui brandissait un couteau de cuisine dans une rue du quartier Borny, à Metz, a été blessé dimanche par des policiers auxquels il a crié «Allah akbar». «Il est blessé, son pronostic vital n'est pas engagé», a indiqué une source policière, précisant que l'équipe de policiers, alertée par des riverains, avait «été menacée» en arrivant sur place. Elle a dû, après sommation, faire usage de ses armes «à quatre reprises» pour le neutraliser, selon France Bleu, en le touchant à la cuisse droite.
«Radicalisation et troubles de la personnalité»
Cet homme, né en 1989, «est connu pour sa radicalisation et ses troubles de la personnalité», a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri. Il a crié «Allah akbar» aux policiers venu l'interpeller, a-t-il ajouté, précisant que le parquet de Metz «a pris attache avec le parquet antiterroriste pour évaluation de l'affaire».
L'assaillant a été conduit à l'hôpital «mais son pronostic vital n'est pas engagé». Il «a été placé en garde à vue en milieu hospitalier», a poursuivi le procureur. Aucune autre personne n'a été blessée dans l'incident. L'enquête de flagrance «ouverte du chef de tentative d'homicide sur agents de la force publique» a été confiée à la police judiciaire de Metz, selon Christian Mercuri.
«Pas dangereux»
Toute la scène a été filmée par les caméras de la mairie de Metz, qui salue «l'intervention et la réaction des policiers». Des riverains s'interrogent néanmoins sur une éventuelle surréaction de la police. L'homme était connu dans le quartier, rappelle France Bleu. «Il n'est pas dangereux, les policiers auraient pu le neutraliser sans lui tirer dessus», avance une connaissance dans le Républicain lorrain.
Cette interpellation intervient deux jours après une attaque à Villejuif, en région parisienne : un homme de 22 ans, converti à l'islam et atteint de troubles psychiatriques, a tué un homme et blessé deux femmes à l'arme blanche, aux cris de «Allah akbar», avant d'être abattu par la police. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête.