Ils commencent à connaître les lieux. Délaissés par l'exécutif dans la première partie du quinquennat, les partenaires sociaux sont de retour ce vendredi à Matignon pour une énième réunion sur la réforme des retraites. Après des discussions «pénibilité» et «emploi des seniors» en début de semaine, Edouard Philippe les reçoit pour aborder le sujet qui fâche : le financement de l'actuel et du futur régime de retraite. Un bras de fer qui, même en cas de compromis avec la CFDT, ne signifiera pas la fin de la mobilisation menée par des syndicats réclamant le retrait du texte.
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Pourquoi cette réunion ?
Avant les fêtes, Matignon avait promis une «méthode de travail» sur l'équilibre financier pour «la semaine du 6 janvier». Pour devancer Edouard Philippe, le patron de la CFDT, Laurent Berger, a mis sur la table, dès le 5 janvier, sa proposition d'une «conférence de financement». Objectif : faire entrer le gouvernement dans un processus l'amenant à dissocier le projet systémique de régime universel par points (que la CFDT réclame depuis des années) des solutions «paramétriques» (que le premier syndicat de France n'accepte pas) pour rétablir les comptes de l'assurance vieillesse. Sous pression de l'Elysée, Philippe n'avait donc pas d'autre choix que de dire oui à Berger. C'est une «