Lors de son interview de Jean-Luc Mélenchon, mardi, la journaliste d'Europe 1 Sonia Mabrouk avait le casque à moitié posé sur l'oreille. A plusieurs reprises lors de l'entretien, on entend quelqu'un lui parler dans l'oreillette. Si plusieurs interventions ne sont pas audibles, on entend clairement, au bout de 14 minutes, quelqu'un féliciter la journaliste : «C'est super ça, parfait.» Un peu avant, un utilisateur de Twitter assure entendre la voix dans l'oreillette suggérer à la journaliste une relance - «Carlos Ghosn a été maltraité ?» - avant que la question ne soit posée au leader insoumis.
Cette pratique n'a en fait rien d'inhabituel. Tous les présentateurs télé ou radio ont une oreillette, qui leur permet d'être en contact permanent avec leur rédacteur en chef ou chef d'édition, pour se préparer à annoncer les sujets, faire passer une information urgente, ou encore… recevoir des commentaires sur une interview en direct. C'est donc ce qu'il s'est passé lors de l'interview de Sonia Mabrouk, mardi matin. «C'est le directeur de la rédaction qui lui a glissé un mot, ça arrive», relate à CheckNews le rédacteur en chef de la matinale d'Europe 1, Marc Messier. Même les journalistes considérés comme les plus pugnaces sont relancés en régie. C'est le cas, ainsi, de la journaliste de Cash Investigation et d'Envoyé spécial Elise Lucet, qui porte toujours une oreillette lors de ses fameuses interviews.