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Retraites

Age d'équilibre : un «geste» qui divise les syndicats

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L’annonce du Premier ministre, qui a retiré provisoirement l’âge pivot, est vue comme une victoire par la CFDT. Mais la CGT ou la CFE-CGC dénoncent une supercherie, la mesure d’âge restant prévue à terme dans le système à points.
Laurent Berger après sa rencontre avec Edouard Philippe, vendredi à Matignon.  (Photo Marc Chaumeil)
publié le 12 janvier 2020 à 21h16

«Victoire» pour les uns, à commencer par la CFDT. «Supercherie» pour les autres, déterminés à continuer, voire amplifier, la mobilisation contre le projet de réforme des retraites dans les jours qui viennent. Chargé par le Président de trouver un «compromis rapide» à une crise sociale qui dure depuis plus de six semaines, le Premier ministre a donc proposé de retirer le désormais fameux «âge pivot» du projet de loi qui doit être présenté en Conseil des ministres fin janvier. Mais cette promesse du chef du gouvernement est sous conditions et ne concerne que l'âge d'équilibre à court terme, celui permettant de renflouer les caisses. Jusqu'alors peu convaincus par la copie du gouvernement, les syndicats favorables au système de retraite universel par points (la CFDT, mais aussi la CFTC et l'Unsa) ont saisi la balle au bond, parlant d'une réelle avancée. Décryptage d'un paysage syndical de plus en plus divisé.

Qu’en disent les syndicats ?

Pour Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, qui se bat contre toute mesure d'âge depuis l'été, la lettre d'Edouard Philippe de samedi est une «victoire», rien de moins. Dans un court communiqué, le premier syndicat de France a «salué le retrait de l'âge pivot du projet de loi», passant sous silence le fait que si les partenaires sociaux ne trouvent pas d'alternative avant fin avril, le gouvernement a annoncé son intention de remettre la mesure dans le texte. La centrale promet de «poursuivre les discussions».