Le binôme rêvé. A gauche Anne Hidalgo, à droite Rachida Dati. Depuis le début de la campagne, les candidats à la mairie de Paris accusent la maire sortante et son adversaire Les Républicains d'être des alliées de circonstance. «Elles sont manifestement complices et veulent préserver le statu quo. Elles ont besoin l'une de l'autre pour enfermer les Parisiens dans l'affrontement gauche-droite qui les a tant servies», assurait ainsi Benjamin Griveaux, chef de file officiel de la macronie, mi-décembre. «La question que je me pose, c'est pourquoi le premier adjoint de la maire sortante met chaque fois Rachida Dati en avant dans ses interviews», abonde Pierre-Yves Bournazel, candidat issu de la droite désormais proche des marcheurs. Début janvier, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint, déclarait en effet dans le Journal du dimanche qu'«à l'exception de Rachida Dati, qui assume intelligemment sa différence politique, tous les candidats à la mairie de Paris disent peu ou prou qu'ils veulent faire la même chose» qu'Anne Hidalgo.
«L’adversaire de ses rêves»
La socialiste a tout intérêt à entretenir la petite percée de Rachida Dati dans les sondages - elle est créditée de 17% des intentions de vote selon un sondage Ifop commandé par le clan Villani en décembre. Autant de bulletins potentiels qu'elle grappille aux candidats du centre droit, notamment Benjamin Griveaux, mécaniquement affaibli. Pour Anne Hidalgo, le match avec l'ancienne ministre de Sarkozy est aussi plus confortab