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Retraites : les étudiants contraints de faire passer leurs partiels d'abord

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Depuis décembre, la majorité des étudiants réclament en vain un déplacement des partiels à une date ultérieure, après les grèves. Résultat ? De grosses galères et peu d'entre eux dans les manifs.
A Paris le 10 décembre lors de la grève générale contre la réforme des retraites. Le cortège "jeunesse" de la manifestation des lycéens et des étudiants. (Albert FACELLY/Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 16 janvier 2020 à 15h21

Une journée de partiels et quatre étudiants qui tombent dans les pommes. A la fac de sciences de Paris VI Pierre-et-Marie-Curie (ex-Jussieu), les tensions demeurent vives entre la direction de l'université et la jeunesse, sur fond de contestation de la réforme des retraites, de transports bloqués et d'envies contrariées de manifester… La succession de malaises enregistrés le 7 janvier nourrit encore les conversations. Simon (1), l'une des quatre victimes, a commencé à défaillir pendant son examen de neurophysiologie. «Le corps a lâché au bout de quinze minutes, rapporte à Libération une étudiante qui a assisté à la scène. Le matin, il avait marché deux heures, voyagé dans un train encore plus saturé que d'habitude, et il a terminé par de la course à pied.» Simon est venu pour rien : «A cause de son malaise, il est parti à l'infirmerie et n'a pas pu rendre sa copie.» Le témoin soupire : «Ce n'est plus tenable. On ne compte plus les camarades qui se lèvent à 4 ou 5 heures du matin parce qu'ils habitent à l'autre bout de Paris.»

Depuis décembre, la majorité des étudiants réclament un déplacement des partiels à une date ultérieure, après les grèves, afin de ne pas subir la paralysie de certains transports publics. Ce qui permettrait aussi à ceux qui le souhaitent de participer aux protestations contre le nouveau système des retraites. Ce «report des examens», appuyé par de nombreux professeurs et membres du personnel des universités, a