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Libération
Décryptage

Réforme du bac : contre Blanquer, l’épreuve continue

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Latente depuis des mois, l’opposition des enseignants au nouveau baccalauréat pourrait éclater cette semaine avec l’organisation des premiers «partiels» pour les lycéens, comme à Clermont-Ferrand samedi. Une mobilisation qui se greffe sur la lutte pour les retraites.
Manifestation d’enseignants contre la réforme du bac, samedi devant le lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. (Photo Franck Boileau. La Montagne. MAXPPP)
publié le 19 janvier 2020 à 21h01
(mis à jour le 19 janvier 2020 à 21h06)

Samedi, scotché devant sa télé, un prof marmonnait, un peu fébrile face aux images du lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand envahi par des manifestants : «Un premier pas qui augure cette semaine… Sûr, ça va motiver des collègues.» La tenue des premières épreuves anticipées du nouveau baccalauréat a dû être annulée dans l'établissement. D'ici aux vacances de février, chaque lycée est chargé d'organiser les nouvelles épreuves communes de contrôle continu (E3C), sorte de partiels, pour les élèves de première. D'un établissement à l'autre, l'organisation est très différente.

Dans les lycées, des professeurs et parfois des chefs d'établissement déplorent le manque de préparation de cette réforme mise en place en peu de temps. Voilà que la colère, souterraine depuis l'épisode de la grève des notes du bac en juin, a repris du coffre ces dernières semaines avec le conflit sur les retraites. Des actions seraient envisagées dans de nombreux établissements. Elles pourraient vite mettre en difficulté le ministre. Mais Jean-Michel Blanquer fait peu de cas de ce mécontentement qui gagne du terrain. C'est «un effet de loupe», a-t-il commenté dimanche sur France Inter. «La réforme du baccalauréat suscite l'adhésion.»

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