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Libération

Retraites Deux agents d’Enedis en garde à vue après une coupure d’électricité

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publié le 22 janvier 2020 à 20h56

Deux syndicalistes CGT agents d'Enedis (ex-ERDF) en Dordogne ont été brièvement placés en garde à vue mercredi à la gendarmerie de Neuvic (Dordogne) dans le cadre d'une enquête sur une coupure d'électricité, le 10 janvier dans une entreprise classée Seveso, pour protester contre la réforme des retraites. Les deux hommes ne font pas l'objet de poursuite à ce stade, a précisé le parquet de Périgueux, indiquant que «l'enquête se poursuit». Cette dernière faisait suite à une plainte déposée par l'entreprise Neuvic Interspray (qui conditionne des cosmétiques, aérosols, laques), après une coupure d'électricité de trois heures le vendredi 10 janvier, selon Enedis, qui avait aussi déposé plainte. La direction régionale Aquitaine nord d'Enedis a déjà déposé 34 plaintes depuis début décembre, a souligné Thierry Gibert, son directeur. «C'est une réponse répressive au lieu d'une réponse politique à des questions sur la réforme des retraites, a déclaré Francis Dezile, secrétaire général de la CGT Energie-Dordogne. On est mis au même niveau que des voyous, alors que nous sommes des salariés qui luttons contre cette réforme.» «Il y a deux agents en garde à vue à Périgueux, il y en a eu deux à Orléans, trois à Bordeaux, il y a ceux de la RATP, etc. La conception de la négociation et de la discussion avec un mouvement de grève, c'est les gardes à vue. Je crois que ça, c'est jeter de l'huile sur le feu», a commenté Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT lors d'un déplacement à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord).