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A Sète, Robert Ménard fait le show pour l'union des droites

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Le maire de Béziers, chantre du rapprochement de la droite avec le RN, est venu soutenir Sébastien Pacull, candidat à la mairie de Sète et exclu de LR pour avoir accepté le soutien du parti de Marine Le Pen.
Robert Ménard, mercredi à Sète (Hérault). (Photo Théo Combes pour Libération)
publié le 23 janvier 2020 à 13h31

Une guest star pour lancer la campagne. Pour son premier meeting, Sébastien Pacull, exclu du parti Les Républicains et candidat à la mairie de Sète avec le soutien du Rassemblement national, accueillait mercredi soir Robert Ménard. C'est lui, le médiatique maire de Béziers, élu il y a six ans avec le soutien du RN, qui est chargé de chauffer la salle. Mais il se fait attendre, car dit-on, il s'est trompé de salle et s'est retrouvé coincé dans les embouteillages de Sète. Il a fini par trouver : le grand show peut commencer. Accueilli par une salve d'applaudissements, Robert Ménard, dans son costume trois pièces, s'approche du micro et ne tarde guère à donner le ton de son intervention : «On est ici chez nous !» La salle, pleine, conquise, est parsemée de têtes grises et blanches. On aperçoit aussi pas mal de crânes rasés dans le pléthorique service de sécurité. Ce que maire de Béziers vient célébrer ici ce soir, c'est l'«union des droites». «Depuis des années, je plaide pour que cette droite si conne comprenne que sans cette unité, rien n'est possible», plaide l'édile à la tribune. A Béziers, Ménard a son Sébastien Pacull lui aussi : Henri Gas, responsable LR de la sixième circonscription, l'a rejoint après avoir demandé – en vain – l'investiture de son parti. Il a donc lui aussi claqué la porte de LR, qui l'a exclu.

«Tu te rappelles Robert…»

A Sète, Ménard met son poids dans la balance pour Sébastien Pacull, 46 ans, l'homme qui a osé quitter la tête de la fédération héraultaise des R