Farouchement accroché à son anonymat, la résille de béton du Mucem en guise de photo de profil, @ILoveMarseille1 commente sans relâche la campagne des municipales à Marseille avec des dizaines de tweets par jour à destination de ses 5 300 abonnés. Suspecté d'être journaliste ou politique, il affirme être un simple salarié dans le milieu associatif marseillais, et concède tout au plus être un peu plus intéressé que la moyenne par l'avenir de sa ville.
Dans votre présentation Twitter, vous dites que vous quitterez les réseaux après les municipales… Pourquoi ?
Je pense avoir fait le tour de la question des réseaux sociaux. Tout cela prend énormément de temps à alimenter et surtout, je commence à être lassé par la violence et la haine. Et encore, lassé, le mot est faible : je suis écœuré. J'ai eu parfois des «altercations» avec des internautes sur Facebook et Twitter mais je n'ai jamais eu recours aux insultes (allez, peut-être un ou deux «abrutis» parce qu'on m'avait chauffé !) J'ai donc décidé de me déconnecter en 2020, au moins en partie (puisque je dois tout de même conserver certains accès aux réseaux pour des raisons professionnelles) mais l'effroi que j'ai d'abord ressenti le 5 novembre 2018 puis la prise de conscience dans les semaines qui ont suivi, m'ont poussé à attendre les résultats des municipales de mars, comme si je désirais inconsciemment, symboliquement accompagner ma ville dans ce