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Libération

Bernard Doroszczuk «[Les orientations d’EDF] ne doivent pas être uniquement ciblées sur les projets de constructions neuves souhaitées par la filière [mais aussi sur les] travaux lourds de maintenance liés aux installations en fonctionnement et au projet complet de reprise de déchets anciens et de démantèlement.»

Bernard Doroszczuk président de l’Autorité de AFP sûreté nucléaire
publié le 23 janvier 2020 à 21h01

A l'occasion de ses vœux, le président de l'ASN a pointé jeudi «le manque de rigueur» d'EDF vis-à-vis des «enjeux de sûreté», aussi bien dans les processus de fabrication que de contrôle des équipements nucléaires. Il faut dire que 2019 a été marquée par son coup de gueule à propos du chantier sans fin du réacteur EPR de Flamanville (Manche), qui ne démarrera pas avant 2023 (initialement prévu pour 2012). L'action résolue de l'ASN a contraint le gouvernement à demander un audit et EDF a lancé mi-décembre un plan d'action d'urgence. Toutes les procédures de fabrication, de contrôle et de traçabilité des opérations effectuées sur des équipements nucléaires vont être remises à plat par EDF, doublées d'un «plan de renforcement des compétences». Le tout sous la tutelle directe du PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, dont la responsabilité sera engagée. Tout ce que fait le groupe dans ses centrales, mais aussi Orano (ex-Areva) dans ses installations hautement radioactives comme l'usine de retraitement de déchets de La Hague, va être soumis à une «surveillance renforcée».