Maudite campagne. Alors que de sévères défaites lui semblent promises aux prochaines municipales, la majorité macroniste se paie, à Paris, le luxe d'une dévastatrice querelle interne. Le chef de LREM, Stanislas Guerini, a fait savoir qu'il demanderait ce mercredi soir à son bureau exécutif d'acter que le mathématicien Cédric Villani «n'est plus adhérent» du parti. Il se serait lui-même mis en dehors lorsqu'il a choisi d'assumer «une divergence majeure» avec le chef de l'Etat. Dimanche, lors d'un entretien d'une heure à l'Elysée, ce dernier avait vainement tenté de le convaincre de renoncer à sa candidature dissidente pour «se rapprocher» de Benjamin Griveaux, officiellement investi en juillet. «Entre l'appartenance à un appareil politique et l'engagement pour la ville qui m'a fait, je choisis de rester fidèle aux Parisiennes et Parisiens en maintenant ma candidature librement», a-t-il déclaré en sortant du palais présidentiel. Selon l'entourage de Macron, cette déclaration vaut démission.
Mais certains amis de Griveaux, largement majoritaires au sein de la direction du parti, sont tentés d'aller plus loin en excluant carrément le dissident et ses principaux complices. «Une folie», ont protesté plusieurs marcheurs issus de la gauche, d'autant que si LREM se lançait dans la chasse aux dissidents des municipales, il lui faudrait faire le ménage bien au-delà du seul cas parisien. A l'image d'Aurélien Taché, ils estiment que Griveaux et