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Chronique «Le fil vert»

En Normandie, des ambassadeurs pour réimplanter les haies dans le paysage

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Avec le projet «Aux haies citoyens», le CPIE Collines normandes va former des volontaires à la sauvegarde du bocage.
DR Bocage normand. (Photo B. Gillot )
publié le 28 janvier 2020 à 6h30

 Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, une initiative positive pour la planète.

Des collines verdoyantes, où champs et prés sont entrecoupés de fines enfilades d'arbres, arbrisseaux et ronces. La Suisse normande, à cheval sur le Calvados et l'Orne, est attachée à son bocage typique. «Les haies sont considérées comme un patrimoine par les habitants», insiste Evelyne Ramon, du Centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE) Collines normandes. Elles ont un rôle essentiel de sauvegarde de la biodiversité, de brise-vent, de limitation d'érosion des sols et des crues, de filtration des polluants… et plus simplement, elles dessinent le paysage.

Former une dizaine de personnes

«Dans les années 70, le remembrement [regroupement de parcelles agricoles pour faciliter l'exploitation des terres, ndlr], a beaucoup changé les paysages. Des haies sont encore arrachées aujourd'hui mais il y a aussi beaucoup de programmes de replantation», poursuit la chargée de mission éducation à l'environnement et au développement durable. La tâche n'incombe pas qu'aux agriculteurs. Alors pourquoi ne pas former des ambassadeurs pour poursuivre le travail ? L'idée a été retenue suite à un appel à projet de la Fondation de France sur la transition écologique.

Plusieurs événements ont été organisés en vue de recruter des citoyens volontaires. Le dernier, fin janvier,  était une soirée cinéma avec projection d'un documentaire sur le bocage. L'objectif du CPIE Collines normandes était de former au moins 26 volontaires sur deux ans, qui transmettront ensuite leur savoir-faire.