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En matière de transition écologique, l'intelligence artificielle aurait réponse à tout, ou presque. C'est du moins ce que l'on retient d'une étude publiée le 13 janvier dans la revue Nature, qui conclut que ces technologies ont un impact largement positif sur la réalisation des objectifs de développement durable définis par l'ONU en 2015. Parmi ses nombreuses applications, la modélisation des effets du dérèglement climatique, la cartographie des écosystèmes à partir d'images satellites (identification de marées noires, analyse de la dégradation des sols…), ou encore l'optimisation de l'efficacité énergétique «accompagnant le développement de la "smart city" bas carbone».
Un seul hic, et pas des moindres : «Ces bénéfices pourraient être contrebalancés par les besoins énergétiques élevés de l'IA» et «une surexploitation des ressources», soulignent les chercheurs. «D'après les estimations, la demande en électricité des technologies d'information et de communication pourrait représenter 20 % en 2030, contre seulement 1 % aujourd'hui. Rendre le secteur plus vert est donc essentiel.» Animateur de la communauté GreenIT.fr qui réunit les acteurs du numérique responsable, Frédéric Bordage ne peut qu'abonder dans ce sens. Pour