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Récit

Parti socialiste: la vie après l’hégémonie

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Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, lance ce samedi la campagne des municipales en misant sur des alliances à gauche, quitte à s’effacer derrière ses partenaires. La stratégie, qui permet d’atténuer l’affaiblissement du parti, agace certains éléphants nostalgiques.
Olivier Faure, le premier secrétaire, dans les locaux du PS à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), en décembre 2018. (Photo Rémy Artiges pour «Libération»)
publié le 31 janvier 2020 à 18h41

Une longue marche sur un fil. Le premier des socialistes tente de faire comprendre aux siens que le monde a changé : le monopole du PS sur la gauche se conjugue au passé. Pas simple, l'exercice. Les têtes sont dures. De nombreuses figures roses esquivent la réalité. Elles imaginent que le pouvoir finira bien par revenir. Une question de temps et (surtout) de logique : le Parti socialiste reste la seule famille, face à Macron, la droite et son extrême, capable selon eux de diriger le pays. La «gauche de gouvernement», disent-ils.

Olivier Faure, lui, propose un chemin différent. Ce samedi, lors du lancement officiel de la campagne des municipales, à Paris, le premier secrétaire prononcera un discours sous le regard de nombreux candidats. Mais il ne s'adressera pas seulement aux socialistes. Le patron du PS pousse des deux mains pour que les gauches se mélangent afin de faire mordre la poussière à «Jupiter». Ça donne : «Emmanuel Macron a refusé d'entendre le message de la rue, du Parlement et des syndicats. J'espère qu'il entendra celui des urnes.» Selon la dernière livraison du baromètre Odoxa pour CGI et la presse régionale, 42 % des Français se détermineront pour les municipales en fonction des enjeux nationaux et 30 % voteront en premier lieu pour sanctionner le gouvernement (12 % pour le soutenir).

«Pyramide»

Mercredi après-midi, installé dans son bureau de député au Palais-Bourbon, le chef des roses reçoit avant de se rendre dans sa circonscription, en Seine