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Libération

Peut-on perdre son permis pour avoir juste téléphoné au volant ?

L’usage du téléphone au volant est puni plus sévèrement qu’avant depuis le 1er janvier. (Photo plainpicture)
publié le 31 janvier 2020 à 20h21

En lettres violettes, sur fond noir, une image largement partagée sur Facebook alerte : «Attention, téléphone au volant = annulation du permis. La loi est passée depuis le 1er janvier 2020. Déjà plus de 100 permis annulés.»

Mais s'il est vrai que l'usage du téléphone au volant est puni plus sévèrement qu'avant, cela n'implique pas forcément l'annulation du permis. Publiée au Journal officiel le 26 décembre, la loi d'orientation des mobilités durcit le code de la route en la matière. Désormais, selon les articles L 224-1 et L 224-2, l'usage du téléphone au volant, quand il est assorti d'une autre infraction routière commise en même temps (vitesse, croisement, dépassement, refus de priorité…), peut amener à la suspension du permis de conduire. Pas à son annulation, puisque «la durée de la suspension du permis de conduire ne peut excéder six mois», dispose la loi. «Cette durée peut être portée à un an en cas d'accident de la circulation ayant entraîné la mort d'une personne ou ayant occasionné un dommage corporel, en cas de conduite sous l'empire d'un état alcoolique» ou de stupéfiants. Affirmer que le seul usage du téléphone en conduisant peut faire annuler un permis est donc une exagération. L'usage du téléphone au volant, sans autre infraction, est passible d'une amende de 135 euros et d'un retrait de 3 points.