Enième acte de la tragédie lyonnaise qui oppose David Kimelfeld et Gérard Collomb, avec l'introduction d'un nouveau personnage : Marlène Schiappa. La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes était ces derniers jours en tournée en Auvergne-Rhône-Alpes pour soutenir les candidats LREM aux municipales. Mais pas seulement : elle a également signé avec Gérard Collomb une charte d'engagement entre l'Etat et la ville de Lyon pour lutter contre les violences faites aux femmes. Un événement abondamment relayé sur les réseaux sociaux des intéressés, auquel David Kimelfeld, président sortant de la métropole et candidat à sa réélection face à Collomb, n'a pas été invité. Ce qui le rend très triste. Dans un courrier envoyé mardi à la secrétaire d'Etat, il fait état de ses nombreux «regrets», listant ses diverses actions dans la lutte contre les violences faites aux femmes et rappelant que la métropole «dispose d'une grande part des compétences» en la matière. «Cela m'amène à vous confier mon étonnement quant à la temporalité de la signature de cette charte avec le maire de Lyon», poursuit David Kimelfeld qui, beaucoup moins diplomatiquement, accuse enfin Schiappa de «cautionner qu'un sujet aussi majeur […] soit exploité en pleine période électorale». La secrétaire d'Etat n'a pas (encore ?) répondu.
Lyon Le dissident LREM Kimelfeld accuse Schiappa d’instrumentalisation
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publié le 5 février 2020 à 19h41
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