Depuis deux mois, le milieu universitaire s’agite. La mobilisation prend des formes diverses : tribunes, affichage, grève, démission de comité d’évaluation… En ligne de mire, la réforme des retraites et la LPPR (loi de programmation pluriannuelle de la recherche), qui devrait être présentée en février, après plusieurs reports. Des mobilisations sont prévues tout au long du mois, et devraient trouver leur apogée le 5 mars. L’objectif : que toutes les facs et tous les laboratoires soient à l’arrêt à compter de cette date, et ce jusqu’au retrait des deux lois. Retour sur les points chauds du débat.
Lire aussi : Enseignants-chercheurs : «On est en sous-effectif, sous-payés... l'université va craquer !»
Qu’est-ce qui cloche ?
Réforme des retraites. Actuellement, la pension de retraite des fonctionnaires est calculée sur les six derniers mois, sans les primes. Dans le projet de réforme mis en place par le gouvernement, avec le système par points, toutes les années de la carrière seront prises en compte, primes comprises. Mais pour les chercheurs, ce nouveau calcul va considérablement réduire leur pension. D'une part, parce que leurs primes sont faibles. D'autre part, parce que les salaires sont bas en début de carrière. La LPPR devient l'outil législatif pour compenser cette perte de pension, en arguant une revalo