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Décryptage

Pourquoi les enseignants-chercheurs sont en colère

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Depuis décembre, ils luttent contre le projet de réforme de la recherche, qui devrait être présenté en février, réclament plus de moyens et défendent le maintien de leur statut.
Paris, le 5 février 2020. Devant la faculté de la Sorbonne, pendant une action d'enseignants chercheurs et étudiants, qui ont symboliquement déposé du matériel de travail devant l'entrée de la faculté, pour manifester contre le projet de réforme des retraites du Gouvernement. (Denis ALLARD, DENIS ALLARD/Photo Denis Allard pour Libération )
publié le 6 février 2020 à 9h55

Depuis deux mois, le milieu universitaire s’agite. La mobilisation prend des formes diverses : tribunes, affichage, grève, démission de comité d’évaluation… En ligne de mire, la réforme des retraites et la LPPR (loi de programmation pluriannuelle de la recherche), qui devrait être présentée en février, après plusieurs reports. Des mobilisations sont prévues tout au long du mois, et devraient trouver leur apogée le 5 mars. L’objectif : que toutes les facs et tous les laboratoires soient à l’arrêt à compter de cette date, et ce jusqu’au retrait des deux lois. Retour sur les points chauds du débat.

Qu’est-ce qui cloche ?

Réforme des retraites. Actuellement, la pension de retraite des fonctionnaires est calculée sur les six derniers mois, sans les primes. Dans le projet de réforme mis en place par le gouvernement, avec le système par points, toutes les années de la carrière seront prises en compte, primes comprises. Mais pour les chercheurs, ce nouveau calcul va considérablement réduire leur pension. D'une part, parce que leurs primes sont faibles. D'autre part, parce que les salaires sont bas en début de carrière. La LPPR devient l'outil législatif pour compenser cette perte de pension, en arguant une revalo