Il aime ça, Stéphane Ravier. Un public de fidèles endimanchés, une scène et un micro pour en envoyer de bien bonnes sur ses adversaires aux élections municipales à Marseille. C'était le 30 janvier, sous les ors d'un hôtel quatre étoiles des quartiers Sud de la ville : le Rassemblement national présentait son programme et le sénateur-candidat, qui voudrait que cette troisième tentative soit la bonne (il a déjà postulé en 2008 et 2014), avait prévu pour l'occasion quelques punchlines dont ses fans raffolent. Martine Vassal, la candidate Les Républicains ? «Elle ne sait rien faire de ses doigts. C'est Gaudin, la hargne en plus !» Yvon Berland, le candidat LREM ? «Un fake, rien que son affiche, ça fait flipper !» Les Verts ? «Ces talibans verdoyants qui veulent faire de la Canebière une forêt urbaine. Je vous rappelle qu'ils sont favorables à la légalisation du cannabis, ils ont pris de l'avance !»
La salle (comble) rit et jubile en caressant la brochure distribuée pour l'occasion, dans laquelle le candidat Ravier détaille ses «100 mesures pour retrouver Marseille». Sans surprise, du sécuritaire à toutes les sauces, quelques grands classiques du RN - défense du petit commerce, de la «culture provençale» version Pagnol, port de la blouse à l'école -, et un peu de vert pour surfer sur l'air du temps… Un projet «simple, réaliste et efficace», promet encore le tribun, qui dispose désormais d'un nouvel argument de vente : sa maison