«La coupe est pleine.» Déjà mis à l'épreuve par les couacs du dernier du bac en juin, les proviseurs doivent depuis le 20 janvier gérer les perturbations liées aux épreuves de contrôle continu («E3C» dans le jargon), qui suscitent la colère de nombreux professeurs et lycéens (lire Libération de jeudi). «En attendant des ajustements nécessaires, on a une profession sous un stress accumulé depuis le bac 2019, qui finalement n'a pas récupéré complètement», résume à l'AFP Philippe Vincent, à la tête du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale. Dans un communiqué commun publié vendredi, les trois syndicats représentatifs (SNPDEN, ID-FO et Sgen-CFDT) exhortent le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, à «trouver rapidement une issue à la crise». L'hostilité à sa réforme, qui risque selon ses opposants d'aggraver les inégalités, s'est traduite par le blocage de plusieurs dizaines d'établissements et par le report d'épreuves dans plusieurs dizaines de lycées, sur 1 600 lycées publics au total.
Philippe Vincent : «Les proviseurs sont tout simplement sur les rotules.»
par
publié le 7 février 2020 à 20h16
Dans la même rubrique