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Paris : dans le XVIe, un trio de droite qui se tire dans les pattes

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Dans l’arrondissement parisien réputé «imperdable», les électeurs ont le choix entre trois candidats issus de Les Républicains : la maire sortante devenue dissidente, une sénatrice et un avocat médiatique investi par le parti. Le tout surveillé de près par le baron local, Claude Goasguen.
Danièle Giazzi, actuelle maire du XVIe de Paris. (Photo Stéphane Lagoutte. Myop)
publié le 13 février 2020 à 19h31

Par où commencer ? Il vaut mieux faire simple, tant les choses sont compliquées. D'abord, introduire les personnages et situer le récit. L'histoire se déroule dans le très cossu XVIe arrondissement de Paris, 165 000 habitants et un revenu moyen par foyer parmi les plus élevés de la capitale. Les protagonistes ? Des élus Les Républicains (LR) se livrant à une bataille fratricide pour la mairie de ce bastion de la droite. «Le XVIe, c'est une histoire de famille», résume un cadre du parti. Dans certains arrondissements, il faut arracher aux candidats LR les mots de soutien à Rachida Dati. Ici, non seulement ils sont trois mais tous se revendiquent de la candidate à la mairie de Paris : Danièle Giazzi, la maire LR sortante, Céline Boulay Espéronnier, sénatrice, et Francis Szpiner, l'avocat qui a hérité de l'étiquette officielle après de longues tractations.

Francis Szpiner, avocat et candidat choisi par LR.

Pour comprendre l'intrigue, il faut introduire un dernier personnage clé : Claude Goasguen, 74 ans, passé par l'UDF, l'UMP puis LR, député depuis 1997 et maire du XVIe pendant neuf ans. En juillet 2017, non-cumul des mandats oblige, il doit passer le flambeau. L'édile, qui règne en baron, impose son choix : ce sera Danièle Giazzi, sa première adjointe depuis le début. «J'ai accepté parce qu'il me l'a demandé, explique-t-elle à Libération. Une fois que j'accepte, je le fais.» C'est tout le problème. Danièle Giazzi a beau laisser sa voiture et son bureau à Goas