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Municipales : premiers pas tourmentés pour les novices d’En marche

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Sans expérience politique, ils sont partis la fleur au fusil dans cette campagne marseillaise. Mais entre la fronde générale contre Macron et un coup de sang non contrôlé, la team Berland rame un peu.
Au Club Pernot à Marseille le candidat LREM Yvon Berland à côté du candidat EE-LV Sébastien Barles, le 6 février. (Photo Patrick Gherdoussi pour Libération)
publié le 13 février 2020 à 11h21

Ça commence mal. Mathieu Grapeloup laisse échapper tous ses tracts sur le sol du tabac-PMU dans lequel il venait d'entrer pour saluer le propriétaire. Un peu maladroit, le jeune homme, qui a posé une demi-journée de congé pour faire campagne, s'excuse. «Je ne suis pas encore habitué…» Depuis 2012, sa page Facebook, Marseille à la loupe, pointe petits tracas et grandes errances de la ville. A 33 ans, ce responsable de la com d'une ONG, adepte de Twitter et des réseaux sociaux, vient d'être désigné tête de liste LREM dans les 4e et 5e arrondissements de Marseille et doit jongler entre son travail et les sessions réunion-collage d'affiches le soir. Il a l'intention de poser trois semaines de vacances avant le premier tour, histoire de faire campagne vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

«Ça ne fait que trois semaines que je fais de la politique»

Le baptême du feu, pour lui, c'était la veille, lors de sa première réunion publique, dans un bar du boulevard Chave, en plein fief bobo du centre-ville. Une trentaine de gilets jaunes avaient décidé d'être de la partie : chansons, jets de chaussures… Ils ont fini par être évacués de la salle et la réunion entre sympathisants a pu commencer. «Ça ne fait que trois semaines que je fais de la politique, je me suis senti un peu extérieur à tout ça», raconte Grapeloup.