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Libération
Le portrait

Patrick Braouezec, en finale

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Le communiste réformateur, qui s’est saisi de la chance du Stade de France pour transformer la Plaine Saint-Denis, ne se présente pas aux municipales.
(Photo Jérôme Bonnet pour «Libération»)
publié le 16 février 2020 à 17h36
(mis à jour le 16 février 2020 à 19h11)

De l’avantage des années de métier : on peut partager les souvenirs qui remontent avec celui dont on fait le portrait. En janvier, lors des vœux de la Société du Grand Paris qu’il préside, Patrick Braouezec, 69 ans, confirmait ce qu’il avait déjà dit ici ou là : il n’y aurait plus de candidature aux municipales pour lui. Fini le mandat local à Saint-Denis, terminé la présidence de Plaine Commune, la plus ancienne communauté d’agglomération de la banlieue parisienne. Fin d’une époque, rideau. Mais qu’est-ce qu’on en garde ?

2015, siège de la communauté d'agglomération Plaine Commune, après l'annonce par Manuel Valls Premier ministre d'une nouvelle baisse des dotations de l'Etat aux collectivités. A la tribune, les neuf maires des villes de «Plaine Co», pauvrement mais chaudement vêtus, se succèdent dans la plainte des miséreux qu'on étrangle avec dans le rôle du pleureur en chef leur président communiste Braouezec. On se surprend à compter les grues qu'on voit par la fenêtre, une dizaine. Ils ont quand même de nombreux chantiers en cours, les miséreux… Patrick Braouezec s'en souvient très bien : «C'est vrai qu'on en faisait beaucoup», dit-il en souriant. Un peu trop ? Oui. «A un moment, j'en ai eu marre d'être dans cette situation de plaignant.» Mais on ne se refait pas : «Il y a toujours cette tendance très génétique chez les communistes de dire qu'on est les laissés-pour-compte. Avec une part de vrai…»

1993, le gouvernement de droite dirigé par Edou