L'artiste-activiste russe Piotr Pavlenski, qui a revendiqué la diffusion de la vidéo intime de Benjamin Griveaux, a été placé en garde à vue samedi dans le cadre d'une enquête sur des violences commises le soir du 31 décembre, a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Ce réfugié politique en France était visé depuis plusieurs semaines par cette enquête, ouverte pour «violences volontaires avec arme»: il a été arrêté et placé en garde à vue dans le cadre de cette procédure.
Cette enquête est sans lien avec la vidéo qui a provoqué le retrait, vendredi, de Benjamin Griveaux de la course à la mairie de Paris, après la diffusion de vidéos et messages à caractère sexuel. En revanche, la compagne de Piotr Pavlenski a elle aussi été mise en garde à vue samedi soir pour «atteinte à l'intimité de la vie privée» et «diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel» suite à la plainte de Griveaux et à l'enquête ouverte.
Vendredi, l'artiste russe avait justifié la diffusion des vidéos attribuées à Benjamin Griveaux en arguant qu'elles démontreraient l'«hypocrisie» de l'ex-candidat LREM à la mairie, celui-ci ayant fait campagne en mettant en avant «les valeurs familiales traditionnelles».
Couteau de cuisine
Ce week-end, Piotr Pavlenski est mis en cause pour avoir participé à une rixe dans la soirée du 31 décembre dans un appartement du VIe arrondissement. Selon le récit d'un participant à l'AFP, une dispute aurait éclaté entre plusieurs personnes et l'artiste russe controversé, qui se serait saisi d'un couteau dans la cuisine. Deux des invités ont été blessés avec ce couteau, a rapporté Médiapart, qui avait révélé l'existence de cette enquête.
«Une bouteille a été cassée sur le crâne» de Piotr Pavlenski lors ce cette rixe et il était dans un «sale état», a rapporté une autre source contactée par l'AFP. L'avocat et essayiste Juan Branco, qui dit avoir «conseillé» Piotr Pavlenski sur les vidéos à l'origine du retrait de Benjamin Griveaux, était également présent à cette soirée de réveillon.