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Décryptage

Des mesures fortes pour un islam en version française

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Les décisions annoncées mardi par le président de la République visent à limiter les influences étrangères, en particulier dans l’organisation de la religion musulmane.
La mosquée Koba, dans le quartier de Bourtzwiller, à Mulhouse. (Photo Pascal Bastien pour Libération)
publié le 18 février 2020 à 21h01

«Notre ennemi est le séparatisme» mais «faire un plan contre l'islam serait une faute profonde», a déclaré mardi Emmanuel Macron. Pas de plan donc, mais des mesures dans différents domaines, notamment liées à l'organisation de l'islam. Voici les principales.

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Le Président n'a rien annoncé de vraiment nouveau. Il a commencé par lister toutes «les actions lancées au cours des deux dernières années pour un retour de la République» car, a-t-il insisté, «le séparatisme se nourrit souvent d'une absence d'une offre alternative», notamment dans l'accompagnement périscolaire et l'école. Macron a évidemment parlé de sa mesure fétiche : le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les écoles en éducation prioritaires (REP et REP +). «C'est exactement le sens de cette politique d'un retour de la République que nous menons», a-t-il appuyé. Idem des 80 «cités éducatives» que le ministre Blanquer devrait dévoiler dans les prochains jours, «c'est 100 millions d'euros d'engagés d'ici trois ans». L'objectif est de fédérer tous les acteurs des quartiers prioritaires pour «offrir des prises en charge éducatives des enfants avant, pendant, autour et après le cadre scolaire» (dixit la plaquette du ministère). Le Président a ensuite longuement