Le temps d'une audience, programmée ce vendredi matin devant le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Carlos Ghosn entend se présenter comme un simple salarié. L'ex-PDG de Renault-Nissan va en effet réclamer son indemnité de fin de carrière, puisqu'il se considère aujourd'hui comme retraité. Depuis sa mise en accusation à Tokyo en novembre 2019, pour dissimulation de revenus et détournements de fonds, Carlos Ghosn a présenté sa démission. A bientôt 66 ans, il estime donc pouvoir bénéficier de l'indemnité versée à tous ceux qui cessent leur activité. Calculée sur la base de sa dernière rémunération annuelle, la somme réclamée par Carlos Ghosn est de 250 000 euros, soit l'équivalent de trois mois de la part fixe de son salaire.
Sans surprise, Renault ne l'entend pas du tout de cette oreille et conteste devoir le moindre centime à son ancien patron. «La page est tournée», a indiqué la semaine dernière à Libération l'actuel président de Renault, Jean Dominique Sénard. Il s'exprimait à l'issue de la présentation des résultats financiers de la firme au losange. D'un point de vue strictement ju