Longtemps tenue à l'écart, la mouvance identitaire a finalement trouvé sa place dans le Rassemblement national de Marine Le Pen. Si la structure Génération identitaire (GI) a perdu de sa superbe ces dernières années, son influence idéologique et sa présence au sein du parti d'extrême droite n'ont jamais été aussi importantes, bien au-delà du cas Philippe Vardon, ex-skinhead refoulé jusqu'en 2014 (car jugé trop sulfureux) devenu tête de liste RN pour les municipales à Nice. Le «gros» coup de com de GI en 2019 devait être la manifestation «Stop islamisme», organisée le 17 novembre. Un échec retentissant : à peine quelques centaines de militants ont défilé dans les rues de Paris, dont un certain nombre issus d'autres groupuscules radicaux avec lesquels GI essaie pourtant de prendre ses distances… Quelques mois plus tôt, des militants du groupe étaient montés sur le toit de la CAF de Bobigny (Seine-Saint-Denis) avec une banderole où l'on pouvait lire «De l'argent pour les Français, pas pour les étrangers», sorte de réédition faiblarde d'un précédent coup d'éclat en 2012 à Poitiers, où ils avaient investi celui de la mosquée en chantier.
Depuis l'opération de Poitiers, sept ans se sont écoulés. Sept ans qui ont permis à Génération identitaire de s'implanter dans le paysage politique français et de faire réentendre la voix de l'extrême droite radicale. Car sous ses faux airs de «Greenpeace de droite», le mouvement rassemble surtout des fondus de la race, extrémist