Chef de file du PCF à Paris, Ian Brossat, adjoint au logement depuis 2014, soutient la maire sortante. Alors que certains sondages donnent Rachida Dati en tête, il appelle les écolos à revenir dans la majorité afin de permettre le meilleur score possible à Anne Hidalgo dès le premier tour.
Qu’est-ce que change la candidature d’Agnès Buzyn dans la campagne ?
Pas grand-chose. Elle débarque dans cette campagne avec une méconnaissance totale des dossiers. Elle est condamnée à photocopier le programme de Rachida Dati en enlevant quelques outrances.
Elle reprend pourtant la quasi-totalité du projet de Benjamin Griveaux…
Ses premières expressions publiques ont en tout cas été la reprise pure et simple des priorités présentées par Dati. Quand elle parle d’écologie, c’est pour critiquer la reconquête des voies sur berge, le mot «logement» n’est même pas présent dans son premier tract alors que c’est un enjeu essentiel. Son programme, c’est l’abandon de toute ambition sociale et écologique donc c’est clairement un programme conservateur. C’est une droite plus policée que Dati, mais ça reste la droite.
Est-elle une meilleure candidate, plus menaçante pour vous ?
Je reste convaincu que notre principale adversaire est Mme Dati et que le débat va se cristalliser d'ici le 15 mars entre son projet et celui d'Anne Hidalgo.
Le clivage gauche-droite est donc encore vivace ?
Les Parisiens devront faire un choix entre deux visions opposées, chacune avec sa cohérence. Dati a fait le choix de mener une campagne très à droite, dans une forme de trumpisation. Les propos qu'elle a tenus sur l'attentat en Allemagne sortent totalement du champ républicain. Le résultat, c'est que trois jours après elle obtient le soutien de Le Pen. Sur le fond