Dix-neuf jours qu'il est au gouvernement. Presque autant qu'il ne serre plus les mains, sort «très régulièrement» de sa poche son flacon de gel hydroalcoolique et maintient une distance de sécurité avec ses interlocuteurs. Face à l'épidémie de coronavirus, le ministre de la Santé, Olivier Véran, est au front, occupé à coordonner la réponse des autorités, sanitaires et politiques. Pas question de risquer une contamination alors même que son agenda est blindé. Toutes les régions métropolitaines étant désormais touchées par l'infection, le basculement au stade épidémique (la phase 3) sera bientôt officiel. Le ministre «s'y prépare».
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Après l’Oise, la Haute-Savoie et le Morbihan, un rassemblement évangélique à Mulhouse a été à l’origine de plusieurs cas de contamination, jusqu’en Corse… Vu la vitesse de propagation du virus, n’est-on pas déjà au stade 3 de l’épidémie ?
Il faut un contact avec quelqu’un pour risquer une contamination. Avec le coronavirus, on n’est pas sur une transmission aérienne mais par gouttelettes (toux, éternuement) ou indirectement par les mains : on porte sa main à son visage environ 60 fois par heure en moyenne, sans s’en apercevoir. L’épidémie est caractérisée quand il y a beaucoup de gens malades et que le virus circule. Mais les épidémiologistes ne fixent pas un nombre de malades à partir duquel on basculerait automatiquement en stade 3. Aujourd’hui, on est dans une situation assez similaire à celle de l’Allemagne ou de l’Espagne avec 423 personnes infectées. L’Italie en a plus de 2 500… Le