Menu
Libération
Reportage

Parisiennes, Parisiens : «On a créé une solidarité formidable, et Gaspard Gantzer ne s'en est pas rendu compte»

Article réservé aux abonnés
Depuis le 20 février, le mouvement citoyen Parisiennes, Parisiens a perdu son cofondateur, Gaspard Gantzer, qui a préféré rejoindre Agnès Buzyn pour les municipales. Militants et candidats poursuivent la campagne, «encore plus soudés».
Valery Vuong, en campagne dans le XXe arrondissement de Paris, le 27 février. (Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 5 mars 2020 à 11h54

Coup de théâtre jeudi 20 février : Gaspard Gantzer, qui défendait bec et ongles son mouvement Parisiennes, Parisiens (PP) depuis deux ans, lâche tous les militants et candidats du jour au lendemain pour rejoindre Agnès Buzyn (LREM). «Franchement, on pourrait faire une série télé avec les municipales», lance Valéry Vuong, candidat PP à la mairie du XXarrondissement, dans un éclat de rire.

Parisiennes, Parisiens, Valéry Vuong y croit depuis 2018. Tellement que ce coordinateur grands projets et travaux à la SNCF a pris trois semaines de disponibilité pour faire campagne. Tellement qu’il tracte avec les militants de son arrondissement depuis des mois. Tellement qu’il n’avait pas imaginé une seconde que Gaspard Gantzer quitterait le navire.

Une semaine après l'annonce de cette «trahison», pour reprendre les mots de Valéry Vuong, il boit un verre à l'intérieur du Bistrot du métro, place Gambetta. Dehors, une poignée de militants distribue des tracts. Avec ou sans Gantzer, c'est décidé, la campagne continue : «On s'en fiche de gagner ! Ce qu'on veut, c'est passer un message. Nous, on n'est pas des politiques mais des citoyens qui veulent défendre les habitants !» affirme le candidat du XXe.

«On se bouge depuis deux ans»

Veste en velours côtelé sur le dos, Valéry Vuong sirote son Coca près d'une fenêtre. Loin d'avoir les manières calculées d'un politicien chevronné, il parle spontanément, rigole beaucoup, et s'énerve un peu parfois : «On se bouge depui