Macron la joue résolument modeste, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Les municipales ? «Ce n'est pas une élection nationale», jugeait-il en janvier lors de ses vœux à la presse. Il se disait alors persuadé que les électeurs ne se détermineront pas pour «tel ou tel candidat» selon qu'ils soutiennent ou pas la politique du chef de l'Etat. En toute logique, il a donc fait savoir qu'il ne tirerait pas de «conséquences nationales» des résultats.
Sage précaution. Car à en juger par les sondages concordants, les candidats qui se lancent sous l'étiquette La République en marche (LREM) semblent condamnés à jouer les seconds rôles, parfois même à faire de la figuration. De Lille à Bordeaux et de Rennes à Strasbourg, ils sont, dans le meilleur des cas, en troisième position, toujours derrière les sortants - de droite comme de gauche - et très souvent derrière les écologistes. Parfois même très loin derrière : à Reims comme à Troyes ils ne sont même pas assurés de dépasser la barre des 5%… Anticipant une probable déconfiture, les macronistes pourront toujours se consoler en relisant l'histoire du mouvement gaulliste : après sa nette victoire aux législatives de 1958, le parti du fondateur de la Ve République (l'UNR) avait connu un cinglant échec aux municipales de 1959. Il est vrai que les mesures d'austérité, notamment la suppression envisagée de la retraite des anciens combattants, avaient fortement déplu à l'électorat.
Plans sur la comète
«Nous ne nous sommes j