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Libération
Récit

Droits des femmes : une marche nocturne ternie par des violences policières

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La manifestation féministe de samedi à Paris, organisée en non-mixité, a été marquée par des évacuations forcées et l’usage de lacrymos par les forces de l’ordre.
Aux abords de la place de la République, samedi. (Photo Vidooshan)
publié le 8 mars 2020 à 20h21

Une «marche nocturne symbolique» avant le rendez-vous de dimanche. Samedi soir, à la veille de la manifestation pour la journée internationale des droits des femmes (lire ci-contre), plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris au départ de la place des Fêtes (XIXarrondissement) jusqu'à la place de la République. Déclarée, la manifestation prévoyait une dispersion sur la place à 22 heures. Après un départ dans le calme, elle s'est achevée, comme le montrent des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, par des jets de grenades lacrymogènes et au moins une charge policière.

«Chargé»

Pour Marion, étudiante jointe par Libé, cette marche «qui ne réunissait que des femmes, des personnes non binaires et des femmes trans» était particulièrement «déterminée» : «On a été très bien accueillies sur l'ensemble du parcours, avec des femmes aux fenêtres qui tapaient sur des casseroles à notre passage. On sentait une grande solidarité.» Ce n'est qu'après avoir quitté les lieux qu'elle a découvert les vidéos de la dispersion des manifestantes place de la République : «Ça ne nous étonne presque plus d'assister à des charges, on s'y est habitué, souffle-t-elle. Mais on est encore choqués de voir des images d'une jeune fille tirée dans les escaliers du métro par la police.»

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