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Interview

Elisabeth Borne : «Je veux porter une écologie positive»

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Avec un bilan en matière d’environnement qui laisse sceptiques de nombreux acteurs, la ministre chargée de ces questions défend la mise en œuvre d’une transition énergétique tenant compte de réalités complexes.
Elisabeth Borne, vendredi au ministère de la Transition écologique. (Photo Albert Facelly)
publié le 9 mars 2020 à 19h36

Difficile d'imprimer à l'hôtel de Roquelaure, marqué par le passage de Nicolas Hulot. Et quand Emmanuel Macron lui-même préempte désormais les sujets écologiques pour tenter d'en faire la seconde jambe de son nouveau «en même temps» devant le mener vers 2022. A la tête du ministère de l'Ecologie depuis juillet 2019 et la démission de François de Rugy, Elisabeth Borne «assume» un profil technique après des années où il fallait un «politique» à la tête de ce portefeuille. L'ex-patronne de la RATP, passée par la direction de cabinet de Ségolène Royal à ce même ministère, assure vouloir gérer la «complexité» de la transition énergétique. L'occasion de dénoncer les «discours culpabilisants, incantatoires ou simplistes» des écologistes qui critiquent l'action du gouvernement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Aux élections municipales, on s’attend à une nouvelle percée des écologistes. Signe que les électeurs ne perçoivent pas le bilan écologique de l’exécutif ?

Cela traduit plutôt une prise de conscience de tous les Français quant à l’urgence. L’écologie devient une cause commune et c’est une bonne nouvelle. A l’inverse des récits apocalyptiques des collapsologues, je crois que la transition écologique prépare une société dans laquelle on vit mieux : où l’on respire un air plus pur, où l’alimentation est plus saine, la consommation plus responsable. Je veux porter une écologie positive, concrète et qui assume la complexité. C’est à mettre en regard d’autres discours, culpabilisants, incantatoires ou simplistes.

D’autres, comme le maire (EE-LV) de Grenoble, Eric Piolle, font aussi du concret, non ?

Je ne vais pas faire son bilan, qui n’est pas exemplaire dans tous les do