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Municipales

La gauche divisée en son bastion rennais

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Les écologistes, alliés aux socialistes dans la majorité sortante, font bande à part pour le scrutin des 15 et 22 mars. De l’autre côté de l’échiquier, la candidate LREM doit se passer du soutien du Modem, rallié à la même liste que LR.
La maire PS sortante de Rennes, Nathalie Appéré, mercredi au marché Sainte-Thérèse. (Photo Quentin Vernault pour Libération)
publié le 9 mars 2020 à 19h26

ARennes, fief socialiste depuis plus de quarante ans, les écologistes se sentent pousser des ailes. A quelques jours du premier tour, les candidats de la liste «Choisir l'écologie» se targuent d'une «effervescence» inédite autour de leur candidature. Car après six ans dans les rangs de la majorité, où ils comptaient 11 élus parmi 46 conseillers roses et rouges, ils ont décidé - au grand dam de leurs alliés - de faire cavaliers seuls, avec la ferme intention de dépasser leur score de 2014 (15 %). Ce qui permettrait au binôme composé de Matthieu Theurier, 35 ans, consultant en économie sociale et solidaire, et Priscilla Zamord, 37 ans, issue de la société civile, de peser sur les négociations d'entre-deux-tours, voire de décrocher une pole position qui pourrait chambouler le paysage politique local.

Forte des résultats des dernières européennes, où les Verts étaient arrivés en deuxième position à Rennes avec 24 % des suffrages (contre 13 % à l'échelle nationale) juste derrière La République en marche (25,8 %), leur liste représente la principale inconnue du prochain scrutin dans la capitale bretonne. Inconnue qui fragilise la maire sortante socialiste, Nathalie Appéré, inscrite dans la lignée du règne inauguré en 1977 par l'ancien ministre Edmond Hervé. «L'enjeu est clairement d'inverser le rapport de force électoral de la majorité sortante, relève Matthieu Theurier. Alors que Nathalie Appéré s'inscrit dans une continuité, nous voulons marquer une rupture