Menu
Libération

«Monsieur Ramadan a délibérément fait le choix de faire peur aux plaignantes en suscitant des réactions de harcèlement à l’encontre de ma cliente.»

Eric Morain avocat de Christelle, plaignante dans l'affaire Ramadan
Paris, le 6 juin 2018. Eric Morain COMMANDE N° 2018-0815
par
publié le 9 mars 2020 à 20h36

C'est une affaire dans l'affaire. Déjà mis en examen pour les viols de quatre femmes qu'il conteste, Tariq Ramadan est convoqué le 24 juin en correctionnelle pour avoir dévoilé l'identité de «Christelle», une de ses accusatrices. L'islamologue a cité son nom 84 fois dans son dernier livre et deux fois sur BFM TV. Le parquet lui reproche d'avoir enfreint l'article 39 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de «diffuser […] des renseignements concernant l'identité d'une victime d'une agression ou d'une atteinte sexuelle» sans son accord écrit. «Faire peur aux victimes pour les inciter à se taire et se terrer ne doit plus être une alternative», a réagi l'avocat de Christelle.