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Éducation

Coronavirus : le spectre de l’épidémie pèse sur les classes

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Dans la majorité des établissements scolaires où les cours sont toujours assurés, l’inquiétude monte chez le personnel éducatif, qui craint une propagation du virus.
A l'entrée d'une école à Mulhouse, le 6 mars 2020. (Photo Sébastien Bozon. AFP)
publié le 10 mars 2020 à 13h58

Pour certains enseignants, le chemin vers l'école se fait désormais la boule au ventre. Si 300 000 élèves de diverses zones à risque font depuis lundi l'école buissonnière, les 12 millions restants sont bel et bien attendus en cours, coronavirus ou pas. Marie (1), 55 ans, professeure de français dans un collège de l'académie de Lyon, déplore : «Une classe c'est au moins 25 personnes rassemblées dans quelques mètres carrés avec un confinement évident et un système d'aération très réduit. C'est un foyer de propagation de virus.» Comme l'indique le ministère de l'Education nationale sur son site, «les enfants semblent peu sensibles aux formes graves de la maladie» mais «ils peuvent transmettre le virus». Ce qui rend la détection de cas encore plus difficile. L'enseignante poursuit : «Pour les enfants, ça peut avoir l'air d'un rhume, ils vont donc venir en cours et contaminer d'autres personnes. Le coronavirus risque de faire un bond en avant au sein des familles et des équipes enseignantes.»

Comme Marie, Mohamed Boujemaoui, professeur de maths au lycée Angela-Davis de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et membre des stylos rouges, plaide pour une