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Libération
Récit

Violences : le rapport qui charge la police

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Dans une enquête publiée ce mercredi, l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture dénonce les graves dérives de la politique de maintien de l’ordre et exige notamment l’interdiction des LBD.
A Toulouse, lors d’une manifestation des gilets jaunes, le 13 avril 2019. (Photo Ulrich Lebeuf. Myop)
publié le 10 mars 2020 à 18h41

«L'ordre doit-il être maintenu à ce prix ?» Après des mois de manifestations marquées par de nombreuses violences policières, des mutilations et des graves blessures, la question posée par l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), dans un long rapport sur le maintien de l'ordre en France, s'apparente seulement à une question rhétorique. Car le constat de l'ONG est en effet accablant pour les autorités : «Le recours important à des forces non spécialisées et à des armes de force intermédiaire, le nombre élevé de personnes blessées ou encore la hausse et la cristallisation des tensions entre manifestants et forces de l'ordre témoignent d'un maintien de l'ordre qui dysfonctionne et échoue parfois à remplir sa mission première : garantir un exercice optimal des libertés publiques.»

Une tension qui trouve une illustration quasi hebdomadaire depuis près de deux ans, en grande partie lors du mouvement des gilets jaunes commencé en novembre 2018, mais aussi lors de la mobilisation contre les réformes des retraites, d’interventions de la police dans plusieurs quartiers populaires. Ou encore récemment, samedi à Paris, à l’occasion d’une manifestation féministe dispersée manu militari à coups de charges et de gaz lacrymogène.

«Opacité»

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