Article mis à jour mercredi 11 mars à 16h20 avec les nouvelles consignes données au personnel éducatif résidant dans l'Oise mais travaillant dans un département limitrophe.
En un week-end, l'emploi du temps familial a été complètement chamboulé. Comme près de 300 000 autres élèves français, les cartables de Yasmina, 19 ans, mais aussi de sa petite sœur Sabria, 11 ans et de son frère Hocine, 6 ans, ne quittent plus la maison. Originaires de Mulhouse dans le Haut-Rhin, ils habitent dans une zone dite «cluster» comme l'Oise ou encore Ajaccio où les établissements sont fermés depuis lundi pour quinze jours afin de limiter la propagation du coronavirus. Leur mère, Djamila, 46 ans, femme au foyer, s'inquiète : «Je suis en lien avec le lycée de ma fille mais au niveau des écoles, personne n'a pris contact avec nous. Les maîtresses auraient pu téléphoner lundi pour nous rassurer. J'ai vraiment peur pour ma fille qui est en CM2. L'an prochain, c'est le collège et sa classe est déjà en retard d'un mois sur le programme…» Seule Yasmina, en première gestion-administration, a pour l'instant reçu des instructions de son professeur d'allemand via l'espace numérique de travail (ENT), permettant de faire le lien avec l'établissement.
L'Education nationale propose aussi l'équivalent de trois ou quatre heures d'activités par jou