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Analyse

Mairie de Paris : la guerre des trois aura bien lieu

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La campagne menée par le trio de tête Hidalgo-Dati-Buzyn s’est construite autour du clivage droite-gauche et les alliances de l’entre-deux-tours pèseront lourd. Avec une inconnue : qui l’ex-LREM Villani va-t-il soutenir ?
Anne Hidalgo, Rachida Dati et Agnès Buzyn. (Montage «libération». Photos Denis Allard, Alain Guilhot. Divergence et stéphane Lemouton . Bestimag)
publié le 11 mars 2020 à 20h51

Trois femmes pour une capitale. A la veille du premier tour, la socialiste Anne Hidalgo, la LR Rachida Dati et la marcheuse Agnès Buzyn font la course en tête dans les sondages, devant l'écolo David Belliard, le mathématicien Cédric Villani et l'insoumise Danielle Simonnet. Qui corrige : il y a non «pas trois mais quatre femmes» dans la bataille parisienne. «En 2014, les journalistes me demandaient d'être dans le dénigrement de la personne : Hidalgo est-elle capable ? NKM n'est-elle pas perchée ? raconte la candidate LFI. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.» Un mandat plus tard, Anne Hidalgo n'est plus décrite comme une «dauphine» mise en place par Bertrand Delanoë, mais la maire sortante n'a pas oublié. Tout au long de la campagne, elle a répété qu'elle ne verserait pas dans les «attaques ad hominem», qui l'ont trop visée. «Le milieu politique est très misogyne, juge Jean-Louis Missika, adjoint à l'urbanisme et fidèle de la maire sortante. La relation Dati-Hidalgo est en partie liée à ça.» Ce n'est plus un secret : issues d'une génération politique très masculine, les deux élues parisiennes s'entendent très bien. Au point de se liguer contre la nouvelle, accusée d'attaques trop frontales. «Un mec aurait pu faire ça. C'est dommage, a fait valoir Anne Hidalgo. Rachida et moi […] n'avons pas besoin de surenchérir.»

Il y aurait donc une façon féminine de faire de la politique ? «Oui, une campagne de femmes