La Bourse de Paris a certes dévissé de 24,4% depuis un mois et le ministère de l’Economie peaufine un plan d’aide pour les entreprises en panne de clients et de trésorerie. Pourtant, la propagation du Covid-19 est aussi un accélérateur d’activités pour quelques entreprises dont la production tombe à pic, en ces temps de crise sanitaire.
Surchauffe pour les ventes de gel Baccide
Qui l'eût cru ? Si le gel hydroalcoolique Baccide, numéro 1 du marché avec près d'une vente sur deux, est en rupture de stock, c'est principalement à cause d'un manque de flacons. Depuis le début de la crise du coronavirus, le laboratoire Cooper, qui produit ce précieux liquide bleuté, a vu la demande multipliée par trois au début de la propagation du Covid-19. Au moment de l'arrivée du virus en Europe, les ventes ont été multipliées par dix en France. «Un gel hydroalcoolique, ce sont trois éléments : le produit, le flacon et le bouchon, et aujourd'hui, personne n'est capable de fournir en quantité suffisante le contenant. Nous avons opté pour des flacons de 125 ml et de 250 ml afin de remplacer ceux de 75 ml. Nous avons, par ailleurs, ouvert deux sites de production supplémentaires. Dès que nous avons du stock, ça part en vingt-quatre heures», détaille David Frappart, directeur du marketing du laboratoire Cooper. Il n'exclut pas, non plus, de conditionner le gel en tubes ou en «cubis» de plastique transparent pour faire face à la pénurie de flacons.