L'épidémie de coronavirus «qui affecte tous les continents et frappe tous les pays européens est la plus grave crise sanitaire qu'ait connue la France depuis un siècle», a affirmé le chef de l'Etat. Il a félicité tout d'abord les personnels des hôpitaux, «engagés avec dévouement et efficacité», qualifiés de «héros en blouse blanche» en lutte contre la maladie.
Il a aussi rendu hommage à tous les Français, pour le «sang froid» face au Codiv-19 et les consignes qu'ils ont respectées. «En adoptant les bons gestes», ils ont permis de freiner la propagation du coronavirus. Car dans cette affaire, plus la progression de la maladie est ralentie, plus elle donne du répit aux équipes médicales dans les hôpitaux. L'objectif est d'éviter un afflux massif, qui rendrait difficile la prise en charge de tous ceux qui en auraient besoin.
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L'Etat ne regardera pas au portefeuille. «La santé n'a pas de prix, le gouvernement prendra tous les moyens nécessaires» pour lutter contre le Codiv-19, «quoi qu'il en coûte» a souligné le chef de l'Etat. Des protocoles pour tenter de trouver des traitements sont en cours. «Nous avons en France les meilleurs virologues, les meilleurs épidémiologistes», a-t-il dit. Des chercheurs sont aussi «à pied d'œuvre pour trouver un vaccin qui ne sera pas prêt avant plusieurs mois».
En attendant des traitements et un vaccin, il faut continuer à se protéger, toujours dans le but de contrer la diffusion du virus. «Ce qui risque de se passer c'est que la maladie touchera d'abord les personnes les plus vulnérables.» Les «plus fragiles», très menacés par l'agressivité du virus, sont invités à rester chez eux. «Je demande à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans qui souffrent de maladies chroniques ou respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de rester autant que possible à leur domicile», a mis en garde Emmanuel Macron. Et la population dans son ensemble est invitée à réduire au strict nécessaire ses déplacements dans les transports, là encore pour lutter contre la contamination.